Historique

Frise historique du colloque

Tout commença à l’été 2000, au cours d’une rencontre lors de la manifestation CIFA à Lille. A l’issue d’un atelier consacré à la pédagogie, nous avons ressenti le besoin d’organiser des échanges et des partages entre des enseignants-chercheurs de différentes disciplines afin de croiser réflexions et manières de faire… Il nous semblait impératif de créer une occasion pour permettre à tous les professionnels de l’enseignement supérieur impliqués dans la pédagogie et désireux de faire progresser leurs pratiques de se rencontrer, de réfléchir ensemble et de débattre. Ainsi naquit l’idée du colloque !

Un comité de programme, rassemblant experts, praticiens et chercheurs en éducation, a été constitué pour le premier colloque qui allait se tenir à Brest en juin 2001 sous le titre « La pédagogie par projets dans l’enseignement supérieur : enjeux et perspectives ». Ce premier colloque, à TELECOM Bretagne, permit des rencontres réellement stimulantes entre interlocuteurs de différentes provenances (industriels, enseignants-chercheurs des disciplines techniques et en sciences humaines, professeurs de classes préparatoires, étudiants, etc.).

Les débats fructueux et les questionnaires d’évaluation remis par les 140 participants nous encouragèrent à programmer la rencontre de manière régulière, sous une forme comparable : un grand colloque sur deux ou trois jours, avec une conférence phare d’un grand nom de la recherche en éducation, une conférence d’une personnalité apportant son regard extérieur et, entre deux, un dispositif (ateliers, exposés ou posters) permettant aux participants d’échanger sur leurs pratiques de formation.

En 2003, le colloque désormais baptisé « Questions de pédagogies dans l’enseignement supérieur » se tenait à l’ENSIETA, toujours à Brest. Les 160 participants venus d’Afrique, du Québec, de Belgique et de toutes les régions de France se rassemblaient autour de leurs « réflexions, projets et pratiques ». Devant le succès de la manifestation et dans un souci d’ouverture, le comité de programme décidait que le colloque pouvait à présent quitter son port d’attache et voguer vers d’autres horizons.

En 2005, le colloque se tenait à l’Ecole Centrale de Lille (là où il avait germé quelques années plus tôt !). Avec la réussite de cette édition, la formule du colloque s’affirmait et se précisait. Pour assurer sa pérennité, le comité d’orientation a ressenti le besoin de rédiger une charte fixant les principes de son organisation. Bisannuel, ce colloque international francophone se tient désormais en alternance à Brest et dans une autre ville. Il s’appuie sur un comité d’orientation (garant de la charte et des orientations stratégiques), un comité d’organisation dans l’institution d’accueil, et sur un comité de sélection des propositions. Centré sur les contributions des participants, il fait l’objet d’une publication sous forme d’actes, distribués au début de la manifestation, et qui au fil des éditions assurent la continuité de la recherche en pédagogie menée en son sein. Afin de garantir une bonne complémentarité entre praticiens et chercheurs – ce qui constitue l’une des richesses et originalité du colloque – un équilibre est respecté entre les publications orientées vers la réflexion et les publications orientées vers les échanges de pratiques.

En 2007 le colloque se tenait exceptionnellement en plein hiver à Louvain-la Neuve , chez des pionniers à qui les pédagogies actives dans le supérieur doivent beaucoup ! Cette édition, qui a rassemblé un record de 292 participants, a mis l’accent sur les pédagogies actives, non seulement en tant que thème central du colloque, mais également pour ce qui est de son organisation. C’est ainsi qu’elle a été précédée d’un « pré-colloque » d’un jour et demi pendant lequel les participants qui le souhaitaient ont pu s’initier aux pédagogies actives en vivant une expérience réelle d’apprentissage par problèmes. En outre, les participants furent davantage impliqués dans les débats, dans la mesure où chaque session était introduite par un « discutant », dont le rôle consistait à faire ressortir les éléments saillants des contributions présentées par les auteurs et animer les discussions en veillant à faire s’exprimer tant les auteurs que le public. Il y eut donc globalement moins de temps consacré aux exposés à proprement parler et plus de temps aux interactions, donc à la participation active de chacun. Ce format de sessions plus interactif, plus professionnel, davantage dans l’esprit du colloque, sera conservé pour l’édition suivante. On ne revient pas des pédagogies actives les valises vides ! Par ailleurs, le Comité de programme a veillé à ce que les contributions de type compte-rendu de pratiques soient bien accompagnées d’un regard suffisamment critique pour qu’il soit possible d’en tirer des leçons d’intérêt général.

Ce format de sessions plus interactif, plus professionnel, davantage dans l’esprit du colloque, a été conservé dans l’édition suivante, qui s’est tenue à Brest en juin 2008. Organisée conjointement par quatre établissements d’enseignement supérieur, Telecom Bretagne, l’ENSIETA, l’Ecole Navale et l’Université de Bretagne Occidentale, cette cinquième édition a rassemblé 230 participants autour d’activités diversifiées : un pré-colloque offrant plusieurs formes d’initiation pédagogique, un “amphi actif” introduisant les divers ateliers, une “session comptoirs” favorisant des échanges plus dynamiques autour de certaines présentations. Le thème retenu, “Enseigner, étudier dans le supérieur : pratiques pédagogiques et finalités éducatives” a permis de prendre un peu de recul sur les formes d’enseignement et d’apprentissage, par une approche plus réflexive. Une initiation à la danse bretonne et la traversée de la rade de Brest pour la conférence et le dîner de gala à l’Ecole Navale ont donné un parfum breton et maritime à cette édition du colloque, particulièrement apprécié par les participants. Sur le plan pratique, l’utilisation d’une plate forme d’organisation de conférences à distance a également permis d’améliorer sensiblement tout le processus de soumission et de sélection des communications, comme l’organisation générale du colloque.

C’est à l’Université d’Angers que nous nous sommes retrouvés du 7 au 10 juin 2011, pour la sixième édition du colloque dont le thème était : “Le courant de la professionnalisation : enjeux, attentes, changements”. Reprenant les grands principes d’organisation des éditions précédentes, ce colloque a été l’occasion d’approfondir nos réflexions sur les évolutions de l’enseignement supérieur et de partager un moment de convivialité sur les bords de la Maine.

La première édition de QPES hors Europe s’est tenue à l’Université de Sherbrooke (Canada) du 2 au 5 juin 2013. Cette septième édition de QPES portait sur “ les innovations pédagogiques en enseignement supérieur : pédagogies actives en présentiel et à distance “. Plus de 240 participants ont participé à cette magnifique édition en terre Québécoise.

QPES est revenu dans son port d’attache à l’occasion de la 8ème édition qui s’est déroulée à Brest du 17 au 19 juin 2015. Riche de l’expérience accumulée, la dernière édition a été organisée par trois établissements brestois, appartenant à différents secteurs de l’enseignement supérieur : Télécom Bretagne, l’ENSTA Bretagne et l’Université de Bretagne occidentale. Le succès de QPES va grandissant car nous avons dû clôturer les inscriptions à 300 participants un mois avant la tenue du colloque ! L’édition QPES’2015 a été articulée autour d’un pré-colloque, qui a rassemblé 70 participants, puis du colloque lui-même, qui a permis à une centaine d’auteurs de présenter leur communication sous forme d’ateliers ou de cafés comptoirs. La conférence de Xavier Roegiers, la soirée de gala à Océanopolis ou la restitution du colloque par la ligue d’Impro Infini resteront des moments forts de l’édition de QPES’2015. Les actes sont accessibles en ligne.

Soucieux de la promotion des articles publiés dans les actes du colloque le comité d’orientation a constitué un comité d’édition composé de D. Bédard, G. Lainey, L. Ménard, N. Postiaux , B. Raucent, C. Verzat, D. Lemaître et J. Douady avec pour objectif de faire éditer dans une revue pédagogique les meilleurs articles en relation avec la thématique du colloque de Sherbrooke.

Depuis 2001, le colloque a permis la présentation et la publication de près de huit cents contributions. Il a accueilli les conférences de Jean-Pierre Boutinet, Jean-Marie Barbier, Michel Fabre, Philippe Perrenoud, Alain Kerlan, Albert Jacquart, Rony Brauman, Luc de Brabandere, Michel Puech, Irène Frachon, Pierre Levy et Xaviers Roegiers. Il est devenu un lieu important de la recherche et du développement en matière de pédagogies dans l’enseignement supérieur.

André Thépaut & Denis Lemaître